On ne porte plus aujourd’hui comme jadis le grand deuil et le
demi-deuil suivant une codification précise et mesurée dans le temps. C’est
fort regrettable, cela permettait à la fois de vivre son chagrin et de ne pas
commettre d’impair. La délicatesse et l’élégance nous impose malgré tout
retenue, mesure et manifestation extérieure. Pour un parent ou allié au premier
degré, l’affection, ou la simple décence, nous oblige à ne porter aucun parfum
entre l’annonce du décès et les funérailles : le temps du deuil est celui
du chagrin et non de la coquetterie.
Les funérailles passée, on veillera à revenir à la vie
normale en respectant une certaine gradation. Pour les premiers parfumages, je
conseille l’austérité de la Gentiane Blanche d’Hermès, ou des soliflores
modestes et point trop joyeux (et encore moins sensuels !) : Bluebell,
la jacinthe de Penhaligon’s ou l’Infusion d’Iris de Prada qui joue si bien les
présentes en toute discrétion.

Illustration: portrait de Diane de Poitier qui incarna, veuve, l'élégance et la séduction à la cour de France.