vendredi 25 février 2011

Inspiration: Greta Garbo


L'adolescente débarquée à Hollywood est devenue la reine de la MGM en trouvant son style: plus sobre, plus simple. Toujours. Garbo exprimait l'intensité et le mystère. Peu importe la médiocrité des scénarios, les gros plan de son visage faisait le film... Ses portraits sont toujours aussi fascinants et totalement actuels. Peu d'actrices peuvent en dire autant. Regarder ces photos: n'auraient-elles pas pu avoir été prises aujourd’hui?



mardi 22 février 2011

La fin de la jalousie

Dans cette nouvelle des plaisirs et des jours, Marcel Proust raconte comment un homme entiché d’une maîtresse nouvelle, pensant déjà qu’il va s’en lasser comme il s’est déjà lassé des précédentes, apprend d’un ami qui ignore cette liaison que cette femme si respectable est en réalité légère, facile à avoir. Vous pouvez devinez la suite : le héros ne va plus lâcher sa maîtresse, amoureux, dévoré de jalousie, ce qui pour Proust semble être la même chose, l’accompagnant partout, la soupçonnant toujours. La jalousie ne le lâchera qu’au moment de sa mort.

C’est un peu diffèrent d’un amour de Swann: Swann n’aimant plus Odette, cette femme qui n’est pas son genre, au moment ou elle devient sa femme. Diffèrent aussi de l’amour du narrateur de la Recherche pour Albertine qui est soupçonnée de lesbianisme et qui réussi à s’enfuir, y trouvant la mort. Ici, l'amour semble durer toujours puisque la jalousie est sans fin, que rien ne vient rassurer ou libèrer le héro. Pourtant, c’est exactement le même thème, seuls les motifs et l’ampleur diffèrent. Le masochisme de Proust semble intimement lier l’amour éprouvé pour un être aux souffrances que cet être cause. Mais la forme de la nouvelle est plaisante : tout Proust y est dans une forme plus concise, plus ramassée qui plaira à certains. Une forme concise qui n’exclu pas les nuances, les raffinements psychologiques. Et la langue est là, belle, précise et délicate déjà proustienne.

Pour le plaisir de lire quelques descriptions, il faudra se reporter à d’autres passages de l’ouvrage ou on retrouvera d’autres thèmes présents dans la Recherche. Il ne faudrait pas pour autant penser à une simple œuvre de jeunesse qui ferait office de brouillon ou de répétition : l’ensemble est disparate, mais chaque partie se suffit à elle-même et témoigne de la maturité de l’auteur. Ce serait dommage de passer à coté des Plaisirs et de jours comme je l’ai trop longtemps fait sous prétexte que tout Proust est dans la Recherche.

Marcel Proust, Les plaisir et les Jours. (Disponible en Pléiade suivi de Jean Santeuil.) 

lundi 21 février 2011

Lipstick et blonde platine...

Dans les années '30, Hollywood a inventé la blonde platine qui faisait tourner le monde autour de son petit doigt: elle s'appelait Harlean Carpenter, était un angelot châtain, elle est devenue une platinum bombshell au cheveux crantés, lèvres et sourcils redessinés, toute de satin blanc vêtue, rebaptisée Jean Harlow. Il faut la voir dans Dinner at eight, minaudeuse avec son amant, faisant tourner son macho de mari en bourrique en lui faisant bien sentir qu'elle n'est pas l'idiote qu'il croit et qu'elle en sait assez pour ruiner sa carrière. Jean, ce n'est pas qu'un physique et des artifices, c'est aussi une bonne actrice qui sais être venimeuse et manier le sous entendu...


Années '50 Hollywood réinvente la blonde platine: Norma Jean devient Marilyn. La jolie fille frisée devient Le sex symbol blond de l'Amérique triomphante. Dans Gentlemen prefer blondes, elle explose en croqueuse de diamants délicieuse, et assez peu sotte finalement, qui sait ce qu'elle veut et comment l'obtenir. Personne ne lui résistera et elle aura le monde à ses pied en Lorelei Lee qui décroche le monde et un mari qu'elle aime vraiment parce qu'il est "l'homme le plus gentil de la terre, qu'il l'aime, veut combler tous ses désirs et à l'argent qu'il faut pour le faire."



An 2000, la blonde platine se réincarne chez Frédéric Malle: Lipstick Rose fait revivre son allure de pin up. Avec sa bonne odeur rose-violette de rouge à lèvre et poudre de riz sur fond de fard gras, elle continue d'obtenir tout ce qu'elle veut. Convaincre, avoir raison, elle s'en fiche, c'est au charme qu'elle conquiert le monde. Insolente flirteuse, elle est l'anti N°19, l'anti Bas de Soie, ces vilaines raisonneuses. Rien à voir non plus avec les sombres orientales et leurs maléfices ravageurs. Elle invite au baiser, se dérobe dans un éclat de rire, délibérément frivole et inconstante. Rétro, aguicheuse et tendre, laissez lui une place au creux de votre cou et vous verrez qu'elle vous veut du bien: une heure après la première application, je recevais déjà un baiser surprise! Soyez beau joueur: laissez à cette starlette le premier rôle, elle se battra pour vous et vous obtiendra des triomphes...

Lipstick Rose,   Ralph Schwieger pour les Éditions de Parfums Frédéric Malle, 2000

Inspiration: Adèle et Beth Ditto



J’adore le fait que les deux It Girls du moment soient potelées. Adèle et Beth Ditto tiennent la dragée haute à toutes les maigrichonnes aussi bien en terme de look que musicalement et c’est foutrement bon. Elles sont objectivement grosses mais on s’en fiche : elles ont du talent et de l’allure et c’est ça qui compte. Elles sont magnifiques. Bien sûr, elles s’habillent autrement que la bécasse R’n B de base qui pense que le style c’est de montrer le plus de chair possible et que la classe c’est quand ça brille. Tant mieux.


dimanche 20 février 2011

Parlons Sexe

l'incarnation trash
de son époque?
J'étais devant un sex shop, contemplant la vitrine et pensant à Lady Gaga qui semble trouver une grande partie de sa garde-robe dans ce genre de boutique. Je l'avoue d'emblée: j'adore Gaga dont le sens du style me fait invariablement beaucoup rire. Chaque recherche Google image Lady Gaga est un grand moment de bonheur. Et dans un sens, je peux même apprécier qu'elle ose ce que peu d'autres oseraient et que, grâce à elle, certaines tenues de créateurs soient vue ailleurs que dans les défilés et les magasines pointus. Bien que sur la dite Lady, l'effet puisse être radicalement diffèrent. Je contemplais donc des article de lingerie en cuir, sa tenue de base, en me disant que finalement son style descendait assez peu dans la rue et heureusement: une Lady Gaga est amusante, une troupe de clones est une pensée plutôt effrayante et assez déprimante. L'époque n'est donc peut-être pas complètement fichue. En même temps, convenons que la rue n'est pas toujours belle à voir. (d'accord, je suis snob.)

J'ai soudain vu, dans cette vitrine au milieu de choses qui ne me surprenaient pas le moins du monde, une paire de véritables chaussettes de football et j'ai été assez surpris parce que je n'imaginais pas le moins du monde que cet article pouvait être un objet fétichiste hautement érotique et désirable pour certain(e)s. Bon, j'ai lu Sade, je ne sus pas tombé de la dernière pluie et complètement naïf, mais malgré tout, il y a toujours des choses qui me surprennent, ce qui en soi est une bonne nouvelle. Rapidement, j'ai pensé que oui, pourquoi pas, ça ou une tenue de pompier ou etc... Après tout, tout les goûts sont dans la nature et je pense qu'absolument tout peut devenir un objet fétichiste. D'ailleurs,  la passion nippone pour la petite culotte blanche d'écolière...

Et puis, j'ai étendu le raisonnement au parfum ou tout semble tourner autour du sexe, sauf que dans ce monde, évidement, on ne parle pas de sexe, encore moins de cul, non, sauf chez Etat Libre d'Orange, on évoque la séductions et la sensualité; mais en étant un minimum honnête, force est de constater qu'un énorme partie du discours tourne autour de ça dans le mainstream. Dans le fond, on nous parle toujours des mêmes éléments et ingrédients: les éternels musc, civette, ambre etc., l'armada des matières animales et la famille orientale. J'ai soudain, après la vitrine du sex shop, trouvé cela fortement réducteur, totalement conditionné et finalement très loin du réel. Parce que, la sexualité, la sensualité, c'est une expérience personnelle, intime qui n'a rien à voir avec une tradition, une industrie. Et si finalement, chacun réagissait différemment à différentes matières?

Dans mon cas, je trouve même les parfums lourds ou forts, trop musqués, trop ambrés, bien déplaisants lorsqu'on a le nez collé sur une peau bien qu'ils aient l'avantage d'annoncer la couleur et d'envoyer le message "chaud(e) ce soir". Trop de parfum au moment X n'est pas une bonne idée. Et le plus traditionnellement sexy des parfums peut se révéler une catastrophe lorsqu'il fait renaître à l'instant crucial un souvenir ou une association peu souhaitable. Qui a vraiment envie quand il fait l'amour de penser soudainement à son père ou à sa mère?  (Mais là, on est dans le purement aléatoire, je sais)

Joan Collins
Mon cher Marcel Proust associe toujours dans la Recherche l'odeur des lilas à ses premiers émois: la découverte du plaisir solitaire à Combray. Spontanément, ce n'est pas au lilas que j'aurais lié ce genre d'expérience. Spontanément, je n'aurais pas lié le lilas à quoi que ce soit d'érotique. Et voila qui complique bien la tâche tout d'un coup puisque séduire l'autre par un parfum fini par relever du plus pur hasard. Les senteurs qui me plaisent le plus, me semblent le plus érotiques sont assez légères, fraîches, dans la dimension de l'intime. J'aime bien la traditionnelle eau de Cologne, toute simple, qui sent bon la peau propre et les odeurs savonneuses qui sont dans le même esprit. Sur une peau aimée, rien ne me semble plus doux que la fleur d'oranger, si innocente, enfantine. Gros craquage sur le lait pour le corps de Diptyque et la crème pour le corps de Bonpoint parce qu'en fait, un lait ou une crème, c'est encore le meilleur moyen de se parfumer pour une nuit d'amour. Ce qui me plaît, finalement, ce n'est pas le message "en chaleur" mais plutôt l'évocation du moment intime: sortir de la douche etc.

En même temps, je reconnais que ça n'envoie pas exactement un message clairement sexuel. Mais il y a dans certains grands classiques, des élément troublants qui savent se faire sentir en restant à l'arrière plan: parce qu'après tout, l'idée est quand même plus de dire subtilement "intéressé(e)" que se balader avec "baise-moi" écrit au feutre noir sur le front, non? Le N°5 si propre mais avec son jasmin presqu'animal en extrait et ce petit quelque chose de sombre et pas net... Arpège et son décor encore un peu fourrure... Vous voyez le genre? Et j'avoue que si je n'envisage pas de me livrer à la débauche avec accessoires en cuir, c'est LA note qui réussirait à me mettre dans tous mes état. Peau d'Espagne de Santa Maria Novella, Bel Ami ou mieux encore: l'eau d'Hermès et ses notes de Cologne, son bouquet distingué mais discret et son fond de cuir animal hautement érotique. Finalement, il se peut que je sois un fétichiste qui s'ignore. Un Lord Gaga en puissance, pas assumé mais quand même plus distingué que la dite Lady? Et d'ailleurs, le parfum est-il pour certains un fétiche comme un autre, indispensable piment à leurs ébats?

lundi 14 février 2011

Sagan à Hollywood (2)

Une semaine plus tard, Sagan ne m’a toujours pas lâché et continue de me trotter dans la tête. Pas tans ses personnage que sa morale (ou son absence ?) et sa petite philosophie à qui on reproche trop souvent d’être futile et superficielle. Oui, il y a une légèreté délibérée chez ses personnages, dans la volonté de Dorothy, son héroïne du garde du corps, de se donner à l’instant présent, de vivre dans l’instant. Ça me rappelle mon cours de yoga ou le prof s’exténuait à nous expliquer et nous répéter qu’il n’y avait qu’ici et maintenant et que nous devions vivre pleinement l’instant. Mais pourquoi faut-il quand c’est du yoga y lire sagesse et quand c’est Sagan ne voir que futilité ?
Oui, dans le petit monde de Sagan, on aime la vie, l’instant présent et on est profondément heureux de sentir la caresse du soleil, de faire l’amour etc. Et alors ? Ou est le mal ? Ce n’est pas non plus un égoïsme forcené. Dorothy est plutôt généreuse, a laissé un bon souvenir à ceux qui on croisé son chemin… Se pose des questions… La jeune fille de bonjour tristesse était peut-être une égoïste, mais n’en payait-elle pas le prix ? Quand à la pauvre Françoise Sagan, elle a tant été traînée dans la boue que j’ai du mal à imaginer que si quelqu’un avait eu à se plaindre vraiment d’elle, les journalistes ne se soient fait une joie de nous l’apprendre. A tout prendre, je trouve ça plutôt bien moi de parvenir à aimer la vie.

jeudi 10 février 2011

Iris en majesté

Il y a longtemps que j'ai rencontré Iris Silver Mist qui fait partie des inoubliables, de ceux qu'on ne quitte jamais vraiment. Bien plus qu'un soliflore ou une mono matière: le festival de l'iris à lui seul, qui semble en explorer toutes les facettes de façon obsessionnelle, les décomposant, les mariant, les superposant, me faisant perdre la tête, me laissant étourdi, amoureux. 


En général, il y a l'iris poudrés ou l'iris soyeux: ici, les deux faces sont présentes mais le soyeux est plutôt du coté des très fines peausseries que du coté des tissus et la poudre est une poussière très légère pas un maquillage de cocotte 1900. On y trouve aussi une tonalité un peu métallique, presque froide, sans oublier la petite note violette et pour finir un fond gras. Il semble que le parfum joue constamment, cherche à ne surtout pas se ressembler d'un instant à l'autre: c'est un scintillement qui sait se faire velours chaleureux, féeriques particules d'étoile ou laque lisse et dure, toujours refusant de montrer son vrai visage qu'on fini pourtant par deviner à travers ses brumes, pâle et grave, infiniment beau, exprimant une gamme d'émotions infinies. Il m'a toujours fait penser à Garbo: belle, intense, toujours un peu austère en dépit des artifices du glamour hollywoodien, continuellement sur la réserve, semblant détenir la clef des mystères et ne nous la livrant jamais. D'ailleurs, souvent, les "maquillages" de Lutens époque Shiseido m'ont fait penser à celle qu'on appelait la Divine.


Je ai personnellement très vite adopté et trouvé infiniment confortable l'iris de Lutens mais je peux aisément comprendre que certains trouvent difficile ce parfum incroyablement riche, tant il peut faire preuve d'orgueil: sans concession, sa façon d'être lui-même, infiniment singulier, peut passer pour du terrorisme dans un monde consensuel ou tout semble lissé, photoshopé, standardisé. Iris Silver Mist n'est pas un parfum joli, élégant ou séduisant. Il a tout d'un refus altier, se jette comme un défi. ll faut l'avoir porté au milieu d'un foule pour comprendre sa force: on se sent autre, à l'écart, sentiment exaltant et grisant d'une solitude choisie, revendiquée, d'un splendide et royal isolement


Iris Silver Mist, Maurice Roucel pour Serge Lutens, Salon du Palais Royal Shiseido, 1994

mardi 8 février 2011

Sagan à Hollywood

Je n'ai pas eu un week end facile. En fait j'ai eu un week end ou tout et tout le monde s'est ligué pour me cassé les pieds, un week end ou j'ai haï mon téléphone au moindre dring. Pas de chance, je ne travaille pas le vendredi donc j'ai eu droit à trois jours d'enfer au lieu de deux, chacun considérant que ce jour pour moi (ça, c'était mon idée au départ) ne devait pas être tant que ça pour moi. Et bien sûr, ce fut pire le dimanche après-midi. Je ne sais pas vous mais moi, je déteste les dimanches après-midi depuis tout petit, cette impression que tout est déjà fini, de gâchis qu'il n'est plus temps de rattraper. Cette fois, j'ai même pris du plaisir à repasser des chemises parce que ça me changeait les idées. Je crois que j'ai touché le fond; j'ai donc éprouvé le besoin d'un livre, d'une bonne comédie bien passionnante, dont on ne se sort pas même si le monde autour de nous s'écroule, qui me changer les idées et comme il y avait le challenge Françoise Sagan sur Delphine's books (tout les détails ici ) je me suis dit: Le garde du coeur. 

Pour Lewis, Jeffrey Hunter
qui a joué Jésus dans King of Kings(1961)
L'histoire: une scénariste Dorothy Seymour et sont chevalier servant Paul ont un accident de voiture: il renversent un jeune vagabond Lewis. Dorothy ramène le vagabond après son passage à l’hôpital pour qu'il se retape chez elle. Dorothy, la narratrice, 45 ans, encore séduisante, fort portée sur la bouteille et les bons cotés de la vie. Lewis, la vingtaine, beau comme un dieu avec un coté innocent attendrissant parce qu'il n'implique aucun danger. Je n'en dit pas plus car comme dit Sagan "il ne faut pas raconter un roman, surtout policier." Mais quand même, non, il n'y a pas entre eux une banale histoire d'amour, faites un peu plus que ça confiance à Françoise!

Policier? oui, il y a des morts. Mais surtout, comédie, satyre, ironie et profonde drôlerie. Ironie, mais très gentille parce que jamais vacharde. Dorothy se moque d'elle-même, de sa prose, de la vie, qu'elle aime profondément mais sans parvenir à la prendre vraiment au sérieux, mais jamais des autres. Dorothy égal Sagan? Oui, sans doute un peu. Et comme elle, attachante et volontairement légère, plus que celle à qui elle sert de masque qu'on peut devinée blessée. Le roman est court, rapidement conduit, joliment écrit mais sans fioriture et finalement modeste car lorsque Dorothy se moque, on ne peut s'empêcher de penser à Françoise se regardant elle-même et moi, je ne peut pas m'empêcher de l'aimer. Le coté histoire policière n'est en fait que prétexte à l'étude des caractères, des relations. En tous cas, j'ai finalement passé un merveilleux dimanche après-midi avec un vrai grand sourire sur les lèvres, quelques éclats de rire aussi. Un grand merci à Françoise Sagan pour cette oeuvre  peut-être pas inoubliable, mais délicieuse et plus profonde qu'il n'y parait!

et pour Dorothy, une Ava Gardner plus toute jeune,
comme dans la nuit de l'iguane, dépenaillée.
Sagan adorait Ava, la trouvait magnifique.
"Il est curieux de constater à quel point certains hommes vous obligent toujours à leur mentir. Je ne pouvais absolument pas expliquer à Paul mes innocentes occupation du samedi. Il m'aurait traitée de folle une fois de plus, et je commençais à me demander s'il n'avait pas raison."

le garde du coeur, Françoise Sagan, 1968
disponible en Pocket  et dans le Bouquin  (Laffont) consacré à Françoise Sagan, 1993

mercredi 2 février 2011

Je veux un jeans, un vrai!


Je veux un jeans et comme je suis un peu difficile, je ne veux pas n'importe quel jeans, je veux celui de Julianne Moore ou celui de Jack Johnson. D'accord, je met la barre haut et je l'admet, tout ce qui est porté par Julianne Moore semble hautement désirable. 

Je veux un jeans, un vrai jeans pour vivre avec, m’asseoir par terre; un jeans qui soit cool et pas prise de tête, un jeans qui soit hors mode, avec lequel avoir une histoire. Pendant des années, je n'ai plus voulu de jeans parce que les "créateurs" lui faisaient beaucoup de mal en le récupérant à grand coup de coupes trop savantes, de broderies, de logos, de paillettes et de strass: berk! Tout ça, c'était bon pour J-Lo et Victoria Beckham. Pourvu qu'on fiche un peu la paix au jeans et qu'on oublie qu'il peut être Bling Bling ou artificiellement clodo  de luxe  pour qu'il redevienne pratique et facile à vivre. 



mardi 1 février 2011

Grace Jones


Grace Jones est extrême: extravagante, masculine, féminine, barbare, sophistiquée...
Rhianna et Lady Gaga lui doivent beaucoup. Avec elle, sublimée par Jean-Paul Goude, la beauté a définitivement passé un cap. Elle a imposé un physique hors norme, une allure, une intensité.