Dans les années '30, Hollywood a inventé la blonde platine qui faisait tourner le monde autour de son petit doigt: elle s'appelait Harlean Carpenter, était un angelot châtain, elle est devenue une platinum bombshell au cheveux crantés, lèvres et sourcils redessinés, toute de satin blanc vêtue, rebaptisée Jean Harlow. Il faut la voir dans Dinner at eight, minaudeuse avec son amant, faisant tourner son macho de mari en bourrique en lui faisant bien sentir qu'elle n'est pas l'idiote qu'il croit et qu'elle en sait assez pour ruiner sa carrière. Jean, ce n'est pas qu'un physique et des artifices, c'est aussi une bonne actrice qui sais être venimeuse et manier le sous entendu...
Années '50 Hollywood réinvente la blonde platine: Norma Jean devient Marilyn. La jolie fille frisée devient Le sex symbol blond de l'Amérique triomphante. Dans Gentlemen prefer blondes, elle explose en croqueuse de diamants délicieuse, et assez peu sotte finalement, qui sait ce qu'elle veut et comment l'obtenir. Personne ne lui résistera et elle aura le monde à ses pied en Lorelei Lee qui décroche le monde et un mari qu'elle aime vraiment parce qu'il est "l'homme le plus gentil de la terre, qu'il l'aime, veut combler tous ses désirs et à l'argent qu'il faut pour le faire."
An 2000, la blonde platine se réincarne chez Frédéric Malle: Lipstick Rose fait revivre son allure de pin up. Avec sa bonne odeur rose-violette de rouge à lèvre et poudre de riz sur fond de fard gras, elle continue d'obtenir tout ce qu'elle veut. Convaincre, avoir raison, elle s'en fiche, c'est au charme qu'elle conquiert le monde. Insolente flirteuse, elle est l'anti N°19, l'anti Bas de Soie, ces vilaines raisonneuses. Rien à voir non plus avec les sombres orientales et leurs maléfices ravageurs. Elle invite au baiser, se dérobe dans un éclat de rire, délibérément frivole et inconstante. Rétro, aguicheuse et tendre, laissez lui une place au creux de votre cou et vous verrez qu'elle vous veut du bien: une heure après la première application, je recevais déjà un baiser surprise! Soyez beau joueur: laissez à cette starlette le premier rôle, elle se battra pour vous et vous obtiendra des triomphes...
Lipstick Rose, Ralph Schwieger pour les Éditions de Parfums Frédéric Malle, 2000
Naaaaaaaaaanaaaaaaaaaa !!!!! ;)
RépondreSupprimerEh beh mon vieux, aujourd'hui, tu devais être en congé, car tu as publié ;)
J'aime bien ton image de la blonde platine, et je suis mille fois d'accord avec toi sur : "elle est l'anti N°19, l'anti Bas de Soie, ces vilaines raisonneuses"
Lipstick Rose, c'est complétement ça ! Elle croque la vie à pleine, un peu coquine ;)
Le genre à faire des clins d'oeil à tue tête :D !
Heu, congé, non, mais internet au boulot... C'est mal?
RépondreSupprimerCoquine mais innocente. C'est pas une vamp, elle à rien de fatal, c'est une séduction hyper positive! Et au final le parfum est peut-être un peu cliché, c'est le but et c'est pas si facile à faire, mais il est aussi hyper facile à vivre. Pas du tout prise de tête: il rend heureux!
On ne passe pas toute sa vie en Lipstick rose, mais qu'est-ce qu'on s'amuse avec cette blonde! Parce que les deux autres, soyons honnêtes, elle sont craquantes mais bon... on ne rigole pas beaucoup avec elles!
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RépondreSupprimerthe book in it or something. I think that you could do
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