lundi 28 juin 2010

Chanel

Gabrielle Chanel est une autre de mes obsessions récurrentes. Son œuvre, bien sûr mais aussi la vie et le personnage. Je la citerai probablement souvent. Évidemment, au premier abord elle n’est pas très aimable: menteuse, méprisante, rancunière et dure à cuire, une vraie peau de vache par certains cotés. Mais à l’instant ou tout le monde cherche à raconter ses malheurs en public à une heure de grande audience, cette politesse qui consiste à cacher ses blessures derrière un masque un peu abrupt, ça me plait bien.

lundi 21 juin 2010

Dandysme en berne

Je ne sais trop ce qui se passe, mais en ce moment la mode ne m’intéresse plus alors qu’elle m’a parfois passionné. Bien sûr, je continue de guetter les expos, de dévorer les livres, mais cela concerne l’aspect historique. Ce qui se fait en défilés, ce qui se porte en rue, rien à faire, je ne peux plus, ça n’est plus pour moi.
C’est peut-être du au manque de lisibilité. Trop de micro-tendances aurait-il tué la tendance? 
J’aime toujours autant acheter des vêtements,  simplement, je choisi d’autres circuits et d’autres sources d’inspirations… Retour aux basics de l’anti-mode qui ont gagner une certaine noblesse aux contact de la réalité. 
Dans un cadre un peu néo-grunge, je fréquente désormais les stocks américains et les spécialistes du vêtements de travail avec comme modèle d’allure la rue coté ouvrier et sdf. Plus un petit passage chez H&M dans le même esprit "la beauté, c’est utilité" et j’avoue que c’est assez agréable de porter des vêtements et des chaussures auxquels il ne faut pas prêter attention: pratiques, solides,  sans réel souci de couleurs à marier etc. 
J’avoue que ce qui me fascine le plus, ce sont les chaussures de sécurité qui ont cette incomparable patine du vécu, telles qu’on les voit portées sur les chantiers.


dimanche 20 juin 2010

La crise…

Vraiment, je ne supporte plus de entendre parler de la crise et de lire les articles de témoignages des victimes à longueur de journaux; c’est vraiment excessivement déprimant et plus angoissant qu’utile.
Moi aussi, j’ai du mettre de l’eau dans mon vin et restreindre mon train de vie d’une façon qui m’est pénible et non naturelle, même si j’admets volontiers que mes privations de luxe prêtent à sourire face à la détresse de certains, il n’empêche que c’est assez difficile pour moi de n’avoir pas trop de choix et de devoir me dire que certaines choses doivent être revues à la baisse: aller plus souvent chez H&M et plus chez Ralph Lauren, acheter une crème Clarins et plus Sisley, attendre le mois prochain pour acheter un flacon de N°5… et tous les mois,  compter, jongler, emprunter et ne pas toujours rendre…

Un peu ce qui est arrivé à Marcel Proust quand ses parents ont décidés d’être un peu moins généreux. Dans d’autres proportions, bien sûr. (Mais enfin, quand je dis que j’en reviens toujours à lui…)

Ne pas sortir serait une solution, mais hélas, il faut bien que j’aille travailler, gagner ma vie (d’une façon à mon goût bien misérable) et donc être plongé au cœur de cette ville que j’adore, soumis à toutes les tentations auxquelles j’aime tant à succombé, faible que je suis.

jeudi 17 juin 2010

Proust et moi... Introduction.

Je suis obsédé par Proust. Ou plutôt et surtout par son œuvre. Il me semblait donc logique de mettre ce blog naissant sous son patronage.  Peu importe d’ailleurs ce que le blog deviendra, s’il est lu ou non. Ce qui compte, c’est probablement d’écrire en se racontant, en racontant son univers de façon plus ou moins nombriliste. Mais enfin, je reviens toujours à Proust à travers des parties différentes de l’œuvre ou à travers le prisme de certains personnages qui correspondent mieux à certaines périodes de ma vie: il me semble être tour à tour Charlus, Albertine et tous les autres, même si en ce moment, mon envie récurrente est plutôt de pouvoir faire comme Marcel écrivant: me cloîtrer, ne plus sortir, ne plus voir, ne plus entendre. Hélas, les choses ne sont pas si simple, il faut que j’aille gagner ma vie pour commencer. Et je ne peux m’empêcher de me demander: qu’aurait fait Proust à l’heure de l’ordinateur et d’internet?