Vraiment, je ne supporte plus de entendre parler de la crise et de lire les articles de témoignages des victimes à longueur de journaux; c’est vraiment excessivement déprimant et plus angoissant qu’utile.
Moi aussi, j’ai du mettre de l’eau dans mon vin et restreindre mon train de vie d’une façon qui m’est pénible et non naturelle, même si j’admets volontiers que mes privations de luxe prêtent à sourire face à la détresse de certains, il n’empêche que c’est assez difficile pour moi de n’avoir pas trop de choix et de devoir me dire que certaines choses doivent être revues à la baisse: aller plus souvent chez H&M et plus chez Ralph Lauren, acheter une crème Clarins et plus Sisley, attendre le mois prochain pour acheter un flacon de N°5… et tous les mois, compter, jongler, emprunter et ne pas toujours rendre…
Un peu ce qui est arrivé à Marcel Proust quand ses parents ont décidés d’être un peu moins généreux. Dans d’autres proportions, bien sûr. (Mais enfin, quand je dis que j’en reviens toujours à lui…)
Ne pas sortir serait une solution, mais hélas, il faut bien que j’aille travailler, gagner ma vie (d’une façon à mon goût bien misérable) et donc être plongé au cœur de cette ville que j’adore, soumis à toutes les tentations auxquelles j’aime tant à succombé, faible que je suis.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire