La forme est celle du journal, plus que de l’autobiographie, il s’agit de notes éparses ou l’auteur nous parle de jogging. À priori, le jogging comme partie intégrante d’un mode de vie, c’est pas forcément ce qu’on attend d’un auteur culte comme Murakami. Il explique qu’il court tous les jours, fait des compétitions, y compris des super-marathons de 100 km. (Si, vous avez bien lu, moi, je ne savais même pas que c’était possible.) Et il part sur des réflexions sur lui-même, son métier, la vie, l’âge, sa personnalité…
Oui, j’ai trouvé ça intéressant et le côté un peu décousu ne m’a pas dérangé, ça donnerait même du charme. Ça aide vraiment à découvrir un homme dont je ne savais rien, à part que j’adore la plupart de ses romans. Mais en même temps, je ne trouve pas cela indispensable, pas particulièrement touchant. Est-il besoin de connaître l’homme, de l’apprécier pour apprécier ses créations ? Je n’en suis pas persuadé. Heureusement d’ailleurs, sinon, je me sentirais obligé d’aimer quantité de daubes faites par des gens charmants et tenu de méprisé des chefs-d’œuvre. Mais j’avoue que le côté sportif de la chose me barbe : je n’aime pas le sport et je ne parviendrai jamais à m’y intéresser vraiment. J’étais donc content d’arriver à la fin de ce court livre (Un peu plus de 200 pages) qui devrait beaucoup plaire aux joggers mais ça reste un livre sur la course à pied et le rapport de L’auteur avec la course à pied. La poésie qu’on peut trouver dans les livres de Murakami, on la cherche un peu ici. Si vous ne joggez et ne connaissez Murakami : fuyez !
Haruki Murakami, Autoportrait de l’auteur en coureur de fond, 2007. (Disponible en 10/18)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire