vendredi 2 septembre 2011

The September Issue

C'est reparti, comme chaque année, en septembre, les magazines de mode enflent, les blogs publient à donf, c'est la nouvelle année de la rédactrice de mode, la nouvelle édition de la Bible Fashion et de ses X commandements. On en a même fait un film à voir ABSOLUMENT. Il fut un temps ou c'était terriblement excitant. Maintenant, c'est juste plaisant à voir quand de bonne équipe font de magnifiques photos mais plus du tout inspirant. Les plus culotté nous font les 10 tendances à suivre, les autres font 40 ou 50 looks. Et ça ne rime plus à rien. 

De son temps, monsieur Dior en véritable démiurge, lançait trois tendances dans une collection et bouleversait tout l'année d'après. Les rédactrices suivaient, l'élite adoptait et le reste du monde essayait de suivre. Je schématise, mais à peine. Puis il y eu le prêt-à-porter, et la révolution Saint Laurent en 1971, la collection Libération, de bric et de broc, rétro, inspirée de la rue... La rue était au pouvoir et ne l'a plus vraiment lâché. Va et vient d'inspirations... Ce n'est pas pour rien que les blogs de StreetStyle se multiplient. Parce que c'est là qu'est la mode. En ce moment, je regarde Hel Looks, la mode dans la rue à Helsinki. Caractéristique de la plupart de ces blogs: le sens du mélange, de l'accumulation joyeuse chez la plupart des modèles, le goût d'oser. La plus belle traduction était probablement le look de Carrie dans Sex & the City. Je pense que la série qui a eu une influence majeure sur les comportements vestimentaires en décomplexant et en faisant de l'allure un terrain de jeu, expérimental et jamais vraiment grave et plus une compétition à l'allure et au prestige. C'est peut-être l'image à garder du début du millénaire. (Ou de la fin du précédent?) La styliste honteusement inconnue: Patricia Field!

Les magazines, j'adore me jeter dessus mais coté inspiration, c'est néant. Je commence par éliminer tout ce que je n'aime pas. Les trucs que c'est non, non, non et encore non! Ensuite, il y a ce qui est beau, tentant, mais ne me va pas. Il y a un moment ou il faut arrêter de penser qu'on peut tout porter. Reste: pas grand chose. Et qu'est-ce qui va avec ce que j'ai déjà? Ah oui, ça, et ça. Mais j'ai déjà un truc qui ressemble de l'année passée. Et ça, oui, mais ça fait X temps qu'on voit ça non?Ah ben oui, finalement, je suis peut-être déjà à la mode? Ou mon sens du classique?

Mention Spéciale au Vogue français que j'adorais lire sous Joan Juliet Buck et que je déteste depuis le passage de Roitfeld qui en a fait une compilation d'images narcissiques et prétentieuses: de quoi nous avons envie, les placards idéaux des rédactrices, etc. C'était cohérent, beau mais extrêmement lassant. On ne reconnaissait pas les fringues des créateur mais on pouvait dire qui était la rédactrice mode au premier coup d'oeil... Depuis son départ, pas encore de vrais changement sous la direction de la Alt et ce n'est pas de mettre Charlotte en cover pour septembre qui va me donner envie d'acheter Vogue. Charlotte Casiraghi est jeune, vaguement jolie et n'a encore rien fait par elle-même. Voila qui ne m'inspire pas du tout. Pour l'instant, Charlotte, je m'en fiche, je la laisse vivre sa vie et son look créateurs (beaucoup de Chanel par Lagerfeld comme maman, bien sûr...) très, trop, premier degré m'ennuie. Oui, c'est sûr, débarquer chez Chanel, se trouver des trucs présentable, ça le fait. Mais c'est un peu facile. Et ça fait zéro personnalité parce qu'on ne voit que Chanel... à choisir, je préfère les fautes de goût.

3 commentaires:

  1. Ah, c'est marrant, moi je commence tout juste à m'y intéresser, à ces magazines, mais c'est pour en faire un usage un peu particulier: je découpe les photos ou bouts de photos qui me plaisent et j'en fais des collages! Ca me change d'Elegy...

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  2. Oh, mais j'ai beaucoup fait ça aussi! Je me souvient, étudiant, j'avais fais un collage sur tout un mur de ma chambre. Les images ne devaient pas dépasser 4X4 cm. Que de bon souvenirs! Il faudrait que je m'y remette.

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