lundi 10 octobre 2011

Byzance, très loin de l'innocence.

Je n’aurais pas cru que je commenterais à nouveau un roman d'Anne Perry parce que les policiers dans l’Angleterre victorienne, j’aime bien, c’est efficace, mais toujours une peu pareil, pas grand chose à en dire. C’est bien, mais l’effet de surprise passé, on peut se lasser et je les lis surtout par habitude, mais toujours avec plaisir. Sauf que là, l’auteur change la donne : foin du XIXème siècle, nous allons à Byzance au XIIIème, un peu après la dernière croisade, celle qui fut détournée sur Byzance, une nouvelle croisade en préparation qui vise directement la ville et avec l’Islam toujours plus proche. C’est donc Byzance sur son déclin, mais un déclin dans la splendeur !

L’intrigue : Justinien Lascaris a été condamné à l’exil pour complicité dans un assassinat et sa sœur, Anna, vient enquêter. Forcément, une héroïne chez Anne Perry , courageuse, un poil rebelle, comme on les aime. Médecin, elle se fait passer pour un eunuque pour pouvoir accéder à tous les patients, dans toutes les couches de la société. Mais l’intrigue, on s’en fout un peut parce qu’il va y avoir d’autres personnages et d’autres intrigues : Perry nous ballade aussi en Sicile, à Rome, à Venise ou se trame la nouvelle croisade dont le but est clairement d’achever le pillage de Byzance. Et on suit d’autres personnages, d’autres comploteurs, on s’instruit au passage et on rêve.

Le roman est gros, 984 pages en poche, Peut-être pas inoubliable, mais impossible de le lâcher, je ne me suis pas ennuyé une seconde. Le roman ne se lit pas, il se dévore. Au passage, on révise un peu ses cours d’histoire, ce n’est pas plus mal, seul petit bémol, la vie byzantine me semble un peu idéalisée, l’empire fait vraiment figure de paradis perdu. J’avais hésité à l’acheter, je n’ai aucun regret et je recommande chaudement aux amateurs du genre. Du bon roman historique, un peu moins policier, avec de bons personnages. Probablement encore mieux pour ceux qui comme moi ont visité Istanbul, une ville avec une vraie atmosphère !

2 commentaires:

  1. Bonjour Dau,

    J'ai voulu poster un commentaire hier, mais il a disparu...
    Donc, je recommence.

    Istanbul m'a laissé un souvenir incroyable... une sorte de mélange de cultures... des quartiers tous différents... toujours en mouvement...
    Et ta critique de ce livre m'a donné envie de le lire immédiatement, enfin un livre historique qui risque bien de me plaire. Probablement que Byzance y est idéalisée mais peut-être pas l'atmosphère qui s'en dégageait à l'époque...

    Merci et bonne journée,
    Bises, Vivi

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  2. Au moment de partir à Istanbul, j'avais lu De la part de la princesse morte de Kenize Mourad, sur la fin de l'empire et le destin d'une princesse de la famille impériale, la mère de l'auteur. C'est peut-être un livre à essayer, il m'avait beaucoup plu à l'époque.

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