mardi 2 octobre 2012

Scènes de ménage: quel parfums porter?


Parce que la vie du couple n’est, hélas, pas un long fleuve tranquille mais se révèle être souvent pleine de remous, il me faut, dans un sincère désir de bien vous conseiller, aborder le douloureux chapitre de la dispute avec l’envie, bien entendu, que tout cela se termine au mieux ! Voyons les différentes situations au cas par cas.

J’ai tort et tout le monde le sais. 

(Mais jamais je ne l’avouerai !)

Honnêtement, dans ce genre de situation un peu désespérée, je pencherais volontiers pour un parfum innocent et modeste qui permettent de jouer les évaporées, de ne rien admettre sans trop nier les évidences. Une violette me parait un choix judicieux, particulièrement une violette timide dans un contexte vert. Dans son sous-bois, essayez la violette de Fahrenheit de Dior qui fut quand même novateur en son temps en reprenant une note devenue typiquement féminine. Plus aqueuse, le Verte Violette de l’Artisan Parfumeur est à essayer aussi. Si votre âge vous l’autorise vous pouvez aussi tenter la violette Lolita d’Insolence entre bonbon et tradition Guerlain, elle est charmeuse et faussement innocente. Cela se voit, mais plait tellement si vous savez vous y prendre, qu’on vous pardonnera.

J’ai raison. (Et je ne céderai pas !)

Misez sur du vert, une bonne dose de galbanum, un peu de jacinthe, un iris un peu froid, voilà qui peut faire se traîner à vos pied l’amant repentant, l’amoureuse humiliée. Le N°19 de Chanel, inflexible et intellectuel ou, plus radical, le Bas de Soie de Lutens sont sans concession. Si vous ne vous sentez pas d’envie de cruauté, voyez plutôt du côté de Balenciaga Essence, iris élégamment froid, ou de la Bluebell de Penhaligon’s, jacinthe terreuse et feuillue.

Et si tout ça dans le fond n’était que plaisants préliminaires ?

Oui, il y a des couples comme ça, ou les disputes ne sont qu’un piment, un ingrédient nécessaire à l’amour ou les cris de rage ne sont que préludes aux morsures de la passion et aux râles du plaisir frénétique… Alors, il faut oser les épices : Bang de Marc Jacobs qui nous sert le poivre ou le Noir Epice de frédéric Malle, muscade, cannelle, girofle et poivre. Ça s’enflamme, ça brûle et c’est tellement bon…

Illustrations: Katherine Heburn et Spencer Tracy dans Adam's Rib de G Cukor

3 commentaires:

  1. Hello...

    (non je plaisante ;D)
    C'est vrai qu'il n'y a rien de plus fuyant que la violette. Je suis content parce que maintenant je peux ENFIN poser un mot sur ce qui me dérange avec cette fleur et explique sans doute le fait que je n'aime pas la porter : c'est fuyant ! Au mieux comme le regard d'une pucelle timide, au pire comme quelqu'un qui fuit ses responsabilités. Dans les deux cas ça m'agace ! Les soliflores de toutes marques, bonbon ou terreuse, farenheit, balanciaga, dans tes bras.... c'est beau, parfois j'aime, mais je n'ai jamais pu envisager de les porter.

    La bonne attitude à adopter lors d'une dispute, s'élever au dessus de tout ça ? Un encens ?

    P

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    1. Le côté "je suis au dessus de tout ça" je me demande si ça ne va pas énerver l'autre un peu plus... Dans le fond, c'est un peu méprisant, non, d'être au-dessus de tout ça, donc aussi au dessus de l'autre qui en plus s'énerve comme un idiot?

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    2. Bon pour règler la question, y'a un moment où il faut arrêter de porter le parfum et de jeter le flacon entre les deux yeux..

      P

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