L’Eau de Campagne fait partie de ces parfums que je traîne depuis plus de 20 ans. Des rares dont je ne me lasse pas et dont j’ai besoin de savoir qu’ils sont à portée de la main pour me sentir rassuré. Pourtant dans mon entourage, elle ne suscite que des « ce n’est pas toi, tu détestes la campagne! » Ce qui n’est pas faux, mais pas vrai non plus car si je ne peux supporter la compagne réelle, j’adore me balader dans celle de Jane Austen et c’est plutôt à cette campagne que la création d’Ellena, qui a fait des merveilles, il est décidément parmi mes compositeur préférés, me fait penser.
Il y a le galbanum, bien vert, très « petits pois et gazon », marié à la feuille de tomate comme accord principal qui place d’emblée dans un contexte très potager. Au départ, un peu de basilic et de bergamote plus une pointe de citron, en cœur quelques fleurs et en fond, du vétiver, de la mousse, mai le tout très discret pour ne pas troubler cette visite de l’héroïne dans la fraiche campagne anglaise. C’est très civilisé comme nature, peut-être pas aussi travaillé et aristocratique que le parc de Versailles, mais diablement élégant et séduisant quand même dans un genre réaliste avec touche de romantisme et de poésie. Le vert le plus sympathique de la palette.
Indispensable quand on vit en ville et qu’on ressent le besoin d’une petite villégiature. Sans âge et vraiment chic. Toujours séduisante parce que vraiment différente et à part.
Eau de Campagne, Jean-Claude Ellena pour Sisley, 1974
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