Comme tout le monde ou presque, je me suis mis à regarder Mad Men. J’adore le look de la série que je trouve très réussi et extrêmement juste. Je pense qu’il fonctionne parce qu’il n’est pas trop stylisé et qu’on peu s’y retrouver assez facilement: il rappelle des souvenir de jeunesse ou des page d’album photo familiaux et ça lui donne un charme fou, pourtant quand certains trouve cela inspirant et cultive la nostalgie, je ne suis plus du tout d‘accord et j‘avoue que j‘apprécie assez de n‘avoir pas connu cette époque.
Mad Men John Hamm & Christina Hendricks |
Parmi les choses qui n’ont plus court et que je ne regrette pas:
Le formalisme: OK, c’est joli les reconstitution, mais la jeune fille 2010 qui veut se donner un look 1960 oublie souvent qu’à cette époque chaque heure du jour avait encore sa tenue adaptée et que son ravissant petit look (définitivement plus new) aurait paru déplacé à 10h ou à 16h, dans une situation de bureau ou de baptême puisque tout était encore très codifié.
Les tissus affreux: je ne parle pas de certains motifs (même s’il en était de fort laid) mais de la qualité de la matière, de la raideur, de l’inconfort pour ceux et celle que n’avait pas les moyen de s’offrir des étoffes haut de gamme. Et même dans le grand luxe, d’ailleurs: l’expo Jackie, les années Maison Blanche, était une démonstration magnifique: des vêtements sublimes qui tiraient le meilleurs de la raideur des tissus, mais je préfères ce dont nous disposons maintenant.
La hiérarchie sociale très marquée: impossible de ne pas savoir qui était quoi. Le brassage actuel me semble nettement plus sympathique. Bien sûr, on risque toujours assez peux de confondre certaines catégorie, mais la souplesse actuelle me semble beaucoup plus démocratique. En autre, le pouvoir en termes de mode et d’allure n’est plus le privilège des riches qui donnent le ton.
Le sexisme: les hommes ont tous l’air « sérieux » et les femmes ont toutes l’air de potiches sexuelles. Bon, il y a l’exception du look Chanel (oui, je sais que je fais une fixation) beaucoup porté par Jackie Kennedy par ailleurs mais sinon, avant d’être une affaire d’élégance, la mode semble avoir été une histoire de séduction au sens sexuel du terme qui exclut de la compétition certaines qui ne veulent ou ne peuvent. Le tout devant être agrémenté d’une touche plus ou moins prononcée de respectabilité. Hypocrites!
Les coiffures: elles prennent des heures, abîment le cheveux , sont guindées et vous filent un coup de vieux ou de fatigue assez rapidement. Pareil pour les maquillages d’ailleurs surtout que les produits de cette époque n’était pas exactement au point: épais, trop couvrant, étouffant…
Dita Von Teese |
Pourtant, j’aime profondément les styles rétros, mais à condition qu’ils ne soient pas réalistes. C’est pour cette raison que j’apprécie autant Dita Von Teese. (d’accord, elle m’obsède) L’allure de Dita évoque les années’40,’50 ou ‘60 mais c’est assez fluctuant et pas exactement figé dans une époque: si on regarde attentivement, la coiffure, le make up, le sac et la robe sont tous plus ou moins rétros, mais évoque parfois des époques très différentes. On se fiche un peu d’ailleurs que sa coiffure soit 1943 et sa robe 1956, ce qui compte c’est que l’ensemble fonctionne.
À porter en regardant la série pour être dans le ton: l’impeccablement bourgeois Calèche d’Hermès (1961, un peu trop lifté, hélas), le séducteur Cabochard de Grès pour les fans de Joan (1959 et pas mal de retouches,) Diorissimo pour les romantiques amoureuses de muguet (1956, fortement refait également) et l’Interdit de Givenchy (1957) parce qu’on ne peut tout simplement pas se lasser d’Audrey Hepburn. (Malgré les reformulations)
Audrey Hepburn, habillée par Givenchy Breakfast at Tiffany (1961) |
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