dimanche 20 mars 2011

parfums:avoir un style?

Avez-vous un genre? Du style? Vous savez, le style, cette petite signature personnelle qui fait qu'une chose, un parfum est vous, une signature, presqu'un emblème, qui fera dire "j'ai tout de suite pensé à toi" ou "ah  non, ça, c'est pas toi" parce que justement, le style, c'est aussi un truc à casser  de temps en temps pour surprendre, ne pas s'encroûter dans ses habitudes...


Pour moi, la réponse est oui, et elle se dégage de jours en jours. J'ai longtemps navigué entre les extrêmes, le vert et l'orient, ai cru un moment trouver une solution avec le chypre, qui unissait les contraires Malheureusement, le chypre est mort, tué par la mode qui voulait des parfums faciles, tout le contraire du chypre qui demande à être apprivoisé, et achevé par les restrictions interdisant la mousse de chêne. Soyons honnêtes, le chypre sans mousse de chêne, c'est un peu comme la tarte tatin sans pomme...

Et finalement, aujourd'hui, je me retrouve ou je n'aurais pas cru aller: dans le floral vintage: peu de choses récentes, plutôt des créations anciennes: bouquets abstraits, avec des aldéhydes, c'est encore mieux, un soupçon de poudre, c'est parfait ou soliflore à l'iris. Totalement Chanel, totalement N°5, finalement: peut-être le genre qui me colle le plus à la peau.  Mais en général, j'aime surtout une impression d'ensemble rétro-riche, une opulence old fashion. Étonnant que je n'accroche pas vraiment avec Guerlain mais la marque n'a jamais vraiment réussi à me satisfaire autrement qu'avec Après l'ondée, hélas disparu sous sa forme d'extrait. Je n'aime pas trop ce qui est figuratif, détestant qu'on me dise "ton parfum me rappelle..." Moi, je veux que mon parfum ne soit que moi. Grand avantage donc à la niche, hélas de moins en moins abstraite, et aux grands anciens délaissés. 

Ce qui est amusant, c'est qu'avec mon obsession des contraires et du contraste, je m'habille de plus en plus simplement et de façon de plus en plus neutre, ressentant de plus en plus le besoin de casser l'aspect très orné, passablement "laque et fourrure" de mes parfums. Pas de minimalisme pour autant, parce qu'il est plus question de simplicité asexuée, de pauvreté choisie en guise de faire-valoir, que d'une position esthétique inspirée par l'art ou la morale et qui serait primordiale. Ayant fini par céder aux charmes de Lipstick Rose, pourtant extrêmement connoté et chargé d'évocation, il a fallu que je prenne le contre pied et me tondant les cheveux ne pouvant imaginer ce parfum de pin up, joliment porté qu'avec une austérité monacale. Peut-être que c'est lié au fait d'aimer une esthétique passée tout en condamnant la morale des époques passées. Peut-être. 

Et vous? Vous évoluez? Vous êtes éclectiques? Monomaniaques?


4 commentaires:

  1. Je dirais que ma signature olfactive c'est Dans Tes Bras (le parfum que je met le plus pour aller au lycée), même si j'aime beaucoup beaucoup porter Guerlain Homme, Shalimar ou Jicky.

    Mais mon style se résume à Dans Tes Bras.

    Sinon, je suis plutôt éclectique : je suis incapable de porter le même parfum une semaine d'affilée, j'ai des parfums "d'occasion" (mon Midnight In Paris pour le Québec notamment), et des parfums qui ne me servent à rien (j'ai le prochain Caron, il ne me sert à rien, si tu veux je t'en ferai un échantillon)

    Iris Silver Mist est un cas particulier. Je l'appelle "no sex" ^^. Et bizarrement, j'avoue je suis assez pudique (je ne supporte pas les cols en V, c'est un truc je peux pas !), et pourtant avec no sex, j'ai limite envie de me balader en caleçon ! C'est étrange ^^ (je crois que je tiens ça de toi ;)

    Y aurait - il un génotype du perfumista ?

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  2. Maintenant que j'y pense, je porte surtout des "No Sex" c'est vrai. Parce que les grands floraux aldéhydés classiques ont ce coté "bas les pattes, tu vas défaire mon brushing!" très "dans la posture" et pas du tout dans la consomation. L'esprit est très "corset" qui met les avantages en valeurs, ouvre l'appétit, mais rend les choses très compliquées sans la complicité d'une femme de chambre...

    Les perfumistas subliment leurs pulsions, ça doit être ça le truc. (Prochain article: du parfum comme psychothérapie?)

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  3. Tellement !

    J'ai des problèmes d'alimentation, mais je me soigne avec Bluebell ; des problèmes avec mon couple : rien à battre, je porte Iris Silver Mist ; mon mari travaille aux pompes funèbres : paye ton Elizabethan Rose ;)

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  4. A mon avis, très cher, vous avez des problèmes de couple because Iris Silver Mist. Une petite cure de Belle d'Opium, qui ne peut faire peur à personne, elle, Et on n'en parle plus.

    A ce tarif, je préfère ceinture et divorce, perso. Na!

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