mardi 21 juin 2011

Néo classique ou déjà vu ?

Le classique de Gaultier a semblé moderne à toute une jeune génération qui ne connaissait pas ses classiques et a rappelé quantité de bons souvenirs aux plus âgés. Rien ne semblait neuf dans ce parfum : une odeur à l’ancienne fleurie poudrée vanillés bien faite qui semblait reprendre une ancienne formule Guerlain en la modernisant comme si Estée Lauder était passée par la en lissant le parfum pour le rendre plus svelte, plus mince puisque,en dépit des efforts de Jean-Paul, les femmes ne portent plus de corset mais vont à la gym… Un flacon quasi copié-collé du Shocking d’Elsa Schiaparelli. Si Schiapp s’était inspirée de Mae West, Gaulhier peut revendiquer le patronage de Madonna, la sainte patronne du dessus-dessous, qui s’est empressée d’arborer ses corsets.

Le moins que l’on puisse dire c’est que JPG a payé de sa personne faisant la tournée des émissions de télé comme une pop star pour son premier album, fidèle à lui-même , jovial, sympathique, un peu excentrique mais si sympathique dans son uniforme kilt et marinière (un uniforme bien trouvé : assemblage inédit de deux vêtement vieux comme le monde…), invoquant sur chaque plateau de journal télévisé le souvenir de la boîte à maquillage de sa chère grand-mère qui l'initia à la mode.

Le Mâle reprenait l’exercice dans un flacon qui faisait couple avec le féminin : une fougère capiteuse ou la lavande est fortement réchauffée, oui, ça rappelle des choses entre Jicky de Guerlain, Pour un Homme de Caron et le moins chic Brut de Fabergé. L’idée de génie était d’orienté la campagne publicitaire vers le public gay dans une ambiance Pierre& Gilles rencontre Fassbinder, car comme toute fille à PD le sait depuis longtemps, le look de l’hétéro de demain, c’est celui du gay d’hier.

J’avoue que Gaultier n’a pas vraiment réussi à me toucher. Peut-être parce que je ne suis pas du coté Guerlain, même modernisé de la force. Ou peut-être que d’avoir saisi immédiatement les codes ne m’a pas fait rêver contrairement à beaucoup d’autres qui étaient moins averti. Cependant, si la créativité est moindre que les fans ne le pensent, il faut reconnaître que la qualité était au rendez-vous pour des parfums finalement assez séduisants dans leurs genre tellement convenu qu’ils en paraissaient nouveaux.

(Dans le cas du Mâle, il faut dire que je n’ai jamais été sensible au travail de Francis Kurkdjian )

Jean-Paul Gaultier Classique, Jacques Cavalier pour Jean-Paul Gaultier, 1993
Le Mâle, Francis Kurkdjian pour jean Paul Gaultier, 1995

Illustrations: N&B Madonna, couleurs: extrait de Querelle de Fassbinder.

6 commentaires:

  1. Bonjour Dau ;-)

    Je n'ai jamais été tentée par les parfums de JPG (tout comme par ceux de Guerlain, j'apprends seulement depuis peu à les connaître) bien que j'admire ce créateur qui remet le vintage au goût du jour avec soin, simplicité, "gaité", enthousiasme et élégance.

    Puis, pas plus tard que dimanche, je suis tombée nez à nez avec un échantillon de "Classique". Sans aucune attente, je me suis dit "pourquoi pas ? Et j'ai été séduite ;-) Je suis irrémédiablement vintage ^_^

    Par contre, même en faisant des essais répétés, les Guerlain ne me parlent pas exceptés Après l'Ondée et Shalimar. Mais, ça, tu le savais déjà !

    Bonne journée ;-)

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  2. Ce sont les mêmeq Guerlains qui nous parlent mais à la liste, j'ajoute Vol de Nuit et Liu: je pense que tu devrais les essayer, ils ont tout pour te plaire, je crois... Moi, Gaultier, rien à faire, je ne peux pas, sans savoir pourquoi. Comme dans sa mode dont je trouve qu'on se lasse très vite à l'usage, une fois la surprise passée et l'habitude de l'effet ébouriffant prise... Mais finalement, j'achète plus des vêtement que de la mode ou de l'art, je l'avoue. ;-)

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  3. Y a-t-il encore moyen de trouver Liu ?
    J'ai lu qu'il faisait penser au N°5...
    Ça devrait me plaire ;-)

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  4. En réponse à Viojean,

    Liù fait partie de la collection les parisiennes de Guerlain. Il est possible de le trouver dans les corners Guerlain (il est même disponible à Madrid depuis un mois!).

    Et oui, il fait penser au Numéro 5 car, apparemment, il s'agirait d'un Numéro 5 fait sur commande pour une femme américaine toute puissante dont le mari avait une affaire avec Mlle Chanel. La dame qui raffolait du numéro 5 ne voulant point faire ses emplettes chez Chanel a demandé a Guerlain de lui faire son numéro 5, exclusivement à elle, et l'a porté pendant toute sa vie.

    Cordiales Salutations!

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  5. Merci vizcondesadesaintluc! Je ne conaissait pas l'anecdote!

    Il est très N°5 mais plus doux... Moins imposant et oppulent que l'original. Moins solaire, bien que très lumineux. Mais c'est peut-être parce que je ne l'ai jamais senti en extrait. (Si quelqu'un a testé, qu'il nous dise quoi?) En tous cas, en aimant le N°5 et Après l'Ondée, je ne pense pas que tu puisses ne pas l'aimer, Vivi!

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  6. Merci Vizcondesadesaintluc,
    Merci Dau,

    Encore une jolie découverte en perspective ;-)

    Ça m'a donné envie de porter N°5 aujourd'hui en EXTRAIT et en EDT, j'ai voulu tenter le mélange, c'est de la pure gourmandise et je ne culpabilise même pas...

    J'ai testé hier soir Rose Ikebana (je n'accroche pas) sur un poignet, et Vétiver Tonka sur l'autre (j'aime bien ce côté arrondi du vétiver grâce à la tonka, ma louloute trouve que ça sent la barbe-à-papa ^^). Les deux sentaient encore ce matin au réveil. Mais celui qui est venu me chatouiller les narines avec bonheur et qui m'a mise de bonne humeur en le sentant sur la manche de mon gilet de la veille, c'est Vétiver Tonka. Il vaut le détour finalement. Mais bien entendu, nette préférence pour Sycomore, Chanel évidemment ! ;-)

    Bonne journée ;-)

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