samedi 10 septembre 2011

Petit tour en librairie – Encore du Vargas


La rentrée littéraire m'ennuie : les mêmes romans partout sur les présentoirs partout. Et les mêmes auteurs partout dans la presse, qu'on en dise du bien ou du mal d'ailleurs. Et non, je n'ai pas envie, du tout, de lire le dernier opus d'Amélie Nothomb. Je lui trouve énormément de talent dans l'écriture, mais rien à dire. Soyons honnêtes, ses mini-romans sont rares et inconsistant, à peine des nouvelles, et je n'en peux plus de ses souvenirs d'enfance qui s'étalent. C'est du gâchis de talent quand on sait si bien écrire et de façon si intelligente.

Le dernier Murakami me tente. Mais 1Q84 à 25€, le volume, sachant qu'il y en a deux et qu'il en viendra encore deux, je trouve ça un peu exagéré. Oui, le livre est cher et c'est énervant, du coup, je ne lis plus que des poches, moins chers et plus pratiques. Et des Pléiades, pas tellement moins raisonnables par rapport aux grands formats, pratiques à ranger dans un petit appartement et avec une édition qui vaut vraiment la peine. (Oui, je fais partie des gens qui lisent parfois les introductions et consultent éventuellement les notes !)
Mais j'ai quand même fait quelques achats : un Murakami Ryu, le punk, pas Haruki le poétique, celui qui est un peu trash/violent mais que j'adore, un Anne Perry même si j'en ai un peu marre de ces éternels policiers historiques qu'on nous sort à la chaîne, mais Perry, je la trouve douée et c'est autre chose que du victorien, cette fois puisqu'elle va à Byzance. Une époque qui me fait assez facilement rêver. Comment ne pas tomber amoureux de Sainte-Sophie ?

Et deux Fred Vargas. Oui, encore du polar. Et encore du Vargas. Mais maintenant je les achète parce que j'y ai vraiment pris goût alors que j'étais plutôt réticent. Le polar, à la base, je me méfie : c'est souvent mal écrit, ou mal traduit, et très anecdotique, vite lu, plaisamment parfois, mais encore plus vite oublié parce qu'une fois le coupable trouvé, on se rend compte qu'il n'y a plus grand-chose d'intéressant. Mais il y a les auteurs vraiment intrigants, ceux qui font vraiment flipper, tiennent en haleine. Et il y a les auteurs qui ont un univers, de vrais personnages qu'on prend plaisir à suivre. Fred Vargas fait partie de la deuxième catégorie, ses intrigues, je m'en fiche royalement, j'aime juste retrouver son monde, assez poétique pour un monde de flic, un peu fantastique parfois, fouillé, pittoresque, et une jolie langue ou le mot est juste, la description précise et jolie. Du roman français comme on l'aime.

NB : Je ne suis pas snob à la base et je n'aime pas parler de paralittérature, pour moi il y a juste la littérature, je trouve l'expression condescendante. C'est vrai qu'il y a une différence de qualité mais elle me semble plus due au mépris pour les genres que liée aux genres. Puisqu'il s'agit de sous-littératures pour les idiots, on bâcle les traductions, on édite des choses mal écrites, etc. Forcément, ça décrédibilise et ça entretient une médiocrité qui nuit aux genres…

2 commentaires:

  1. Je lis pas mal de polars (relativement), et plutôt du polar US. J'ai découvert tardivement Denis Lehane et suis tombée en amour. C'est fort, c'est très sombre, c'est bien écrit. Il y a vraiment de la matière. Si tu ne connais pas, ça pourrait te plaire... je viens de terminer Mystic River, puissant et émouvant, et les aventures de P. Mc Kenzie et Angela Genaro sont addictives. Shutter Island bien sûr, totalement diabolique et flippant.
    Avec Pelecanos, que je connais moins, et Conelly, plus facile et moins personnel mais assez efficace, ce sont mes préférés.
    Ah et pour une ambiance roman noir à l'ancienne, avec femmes fatales et compagnie, Philip Kerr bien sûr.
    Mais peut-être connais-tu déjà tout cela et n'y as-tu pas trouvé ton compte...

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  2. Curieusement, je lis peu de polar sauf pour l'instant... Mais je note! Kerr, j'ai lu la trilogie berlinoise. (commencé) Noir: j'ai beaucoup aimé!

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