mardi 18 octobre 2011

Non, mais finalement oui...

L’ombre du vent est un livre non choisi. J’aime bien les lectures communes, les challenges, etc., même si j’en fais très peu parce que ça permet de découvrir, autant, si pas plus que le hasard. Le hasard, j’ai un peu tendance à lui dire non. Je n’avais pas entendu parler du livre, c’était une découverte totale, même si c’est un succès : je ne prise guère la littérature espagnole que je connais mal. Même si pour rien au monde je ne rate le dernier Somoza paru en poche…

L’ombre du vent est un roman d’apprentissage, de ces romans qui nous montre comment un enfant devient adulte, qu’on nous sert à la pelle depuis bien longtemps, genre que je n’aime pas du tout, moi, les histoires d’enfants et d’adolescent, ça me saoule, et le Grand Meaulnes est un de mes pires souvenirs de lectures scolaires. Pourtant, ce genre marche bien auprès du public. Mais bon, ce qui marche n’est pas synonyme de qualité, nous sommes bien d’accord. L’histoire de déroule à Barcelone, une ville que nous avons tous visité et qui m’a laissé de bon souvenir, mais une Barcelone de l’après-guerre qu’on ne reconnaît pas, une ville dans la crainte, la détresse, l’angoisse. Une ville sombre et mystérieuse. Oui, une ville sombre et mystérieuse, voila qui fait un peu cliché, mais le roman accumule les clichés, les empile à plaisir. Il y a l’amour, les livres, une vamp qui fume, un inspecteur machiavélique, une réincarnation du diable qui rôde peut-être dans la nuit, une jeune fille pure, une beauté aveugle et un peu perverse… Tout et peut-être un peu trop.

Pourtant, le livre se laisse lire agréablement. Oui, il y a un peu trop. Oui ; c’est parfois cliché. Mais pris comme divertissement, malgré toutes mes réticences, une fois que j’ai réussi à rentrer dedans, j’ai pris du plaisir et je ne suis du genre à bouder mon plaisir. C’est bien écrit, il n’y a rien de lourd. Je n’ai pas été exactement tenu en haleine, mais j’ai avancé assez vite dans ma lecture. Alors, oui, franchement, c’était un bon livre, je le recommande et je remercie les divinités de la lecture commune !

L'ombre du vent, Carlos Luiz Zafón, édition originale 2001, disponible au Livre de Poche.

(Il est encore temps de vous joindre à cette lecture ici )


3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. vizcondesadesaintluc a dit…
    En tant qu'espagnole je me permets de vous conseiller les livres (surtout les premiers) de Jose Carlos Somoza (un auteur espagnol né à Cuba), je vous conseille sutout LA CAVERNA DE LAS IDEAS (je ne connais pas le titre du livre en français mais je suppose que ce doit être quelque chose comme "La Grotte des idées").

    Très cordialement,

    Sara

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  3. Bonjour,

    Mais je suis un fan de J C Somoza! Je l'ai découvert avec la théorie des cordes (dont le titre original semble être Zig Zag)et depuis, je ne rate pas la sortie en poche de ses ouvrages! En fait, pour le dernier, je n'ai pas réussi à attendre la parution en poche...

    Effectivement, j'ai préféré les premiers romans comme la caverne des idées aux sorties plus récentes qui me semblent une peu moins riches, moins intéressantes au point de vue du sens et beaucoup plus "jeux sur la littérature et exercices de style"
    Je les ai beaucoup aimés ces romans, mais ils m'ont marqué moins durablement.

    Je vous remercie donc du conseil que d'autres liront peut-être et dont je peux dire qu'il est excellent!

    dau

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