dimanche 9 septembre 2012

néoclassique


Des muscs blancs, modernes, évoquant la lessive, le propre, dévoilent une impression de rose : non pas le portrait de la fleur, mais une sensation rosée, palpable, respirable, discernable mais invisible. Cette note rosée prend appuis sur des muscs à l'ancienne, gras et sales qui rappellent un peu des parfums ancien comme l'Original Musk de Kiehl's. Le parfum traduit parfaitement son époque tout en réussissant à être intemporel. Élégant, impersonnel, il laisse pourtant penser à celle qui le porte qu'elle a trouvé SON parfum, SON odeur, tout en étant parfaitement acceptable socialement. Narciso Rodriguez a réussi à marier les contraires : propres et sales, sexy et portable au bureau, minimalisme moderne et traitement à l'ancienne, faisant de son premier parfum l'un des classiques du mainstream actuel, l'imposant comme un classique indémodable.

Les deux versions, eau de toilette et eau de parfum, sont sensiblement différentes sur le même thème : à tester absolument ! J'avoue que jamais je ne pourrai le porter, m'y habituer tout à fait. Il a pourtant tout pour plaire, mais je ne peux m'empêcher de le trouver un peu trop anonyme pour moi. Il manque peut-être tout simplement un peu de désuétude pour mon goût un peu rétro.

For Her, Francis Kurkdjian et Christine Nagel pour Narciso Rodriguez, 2003

2 commentaires:

  1. Parce que trop portable et trop porté, au moins en Espagne, jamais je ne pourrais non plus le porter moi-même. C'est un parfum d'excellente facture mais il manque un peu d'âme, vous ne trouvez pas?
    Cordialement.
    Sara

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  2. Oui, c'est pour ça que j'emploie le qualificatif impersonnel pour parler de lui... En même temps, celles qui s'adonnent à lui pensent vraiment à lui en termes d'identité, de leur parfum: ça m'étonne, mais pourquoi pas? Tant mieux pour elles.

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