Evelyn Jarrold a 40 ans, elle est veuve, belle, mondaine accomplie, bourgeoise comblée et respectable. Elle est aussi coquette, légère et égoïste.
Miles Vane-Merrick a 25 ans, il est beau, enthousiaste, partisan engagé de réformes politiques de gauche, c’est un intellectuel et un idéaliste.
Forcément, ils se rencontrent, s’aiment.
Mais heureusement, Sackville-West, ce n’est pas Barbara Cartland. La fin est prévisible, leur histoire est condamnée d’avance. Tout l’enjeu pour le lecteur est de savoir qui souffrira le plus, lequel sera le plus noble, qui grandira, gagnera en maturité. Au départ, j’ai eu un peu de mal parce que le roman commence un peu comme un cliché. Et j’e n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à l’un ou l’autre personnage. Mais il y a le charme de l’écriture ou l’auteur ne s’identifie pas à ses personnages, reste extérieur, critique et un peu ironique sans tomber dans la caricature. Et il y a le charme factice de cette société élégante des années ’30 joliment critiquée, démontée sans tomber dans la caricature. Pas indispensable, mais plaisant.
Vita Sackville-West, Haute société, 1932. (Disponible au Livre de Poche)
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