"Tout change avec le temps,
mais bien plus en apparence qu'en réalité,
par les formes plus que par le fond."
Baronne Staffe, usages du mondes, 1889.
Le flambeau du savoir vivre semble tombé bien bas depuis qu'il est passé entre les petites mains avides et pataudes de la Baronne de Rothschild (Nadine Tallier n'étant définitivement point une Odette de Crécy) qui distribue charitablement, et surtout contre espèces sonnantes et trébuchantes, ses avis a des jeunes filles innocentes pour les aider à devenir des dames du monde. L'époque évolue, change et la politesse s'adapte mais ne meurt pas, bien au contraire, elle continue de dire qu'en tout lieu et à tout moment, le bon ton est celui de la simplicité, de l'attention bienveillant portée aux autres. La politesse est la seule élégance véritable.
En termes de vêture, tout parait par dessus tête, chacun allant dans le même vêtement du premier au dernier jour de l'an et de la première à la dernière heure du jour. Il est loin le temps ou chacun portait tenue de visite, de déjeuner, d'après-midi... Pourtant, on voit que subsiste quelques distinctions: on ne porte généralement pas la même tenue au travail qu'en famille, on continue de "s'habiller" pour un mariage, etc. Et du coté des parfums, qu'en est-il? Il faut bien hélas constater que faute d'éducation, le relâchement le plus horrible se produit; la "démocratisation du luxe" ne s'étant pas accompagné d'une éducation. Il est donc utile que quelqu'un se penche sur le sujet et à la recherche... envisage de s'attaquer à l'ouvrage en comptant sur l'indulgence du lecteur averti. Certains s'y sont déjà en partie attacher avec un talent qui n'est pas le mien et je me contenterai de renvoyer à leur travaux, je pense par exemple à la thématique des "parfums pour le bureau qui a déjà été magistralement traitée par le Dr Phoebus dans son excellent blog partager avec Mr Jicky, on consultera cet article fort plaisant en plus d'être particulièrement utile : ICI
La règle la plus importante en parfums comme en mode est qu'il vaut toujours mieux pêcher par excès de simplicité. La simplicité est toujours élégante. Rien n'est plus ridicule que de trop s'habiller. Dans le doute, choisissez donc de faire profil bas, c'est assurément l'option la plus sûre, celle qui vaudra des louange à votre modestie.
Mais il me faut aborder le vif du sujet "savoir-vivre et parfums" et je commencerai par évoquer les cas ou sous aucun prétexte, il ne faut se parfumer. tout d'abord, la visite aux malades ainsi qu'aux dames en attente d'un heureux évènement. La raison en est évidentes, ces deux catégories de personnes sont sensibles aux odeurs et il ne faut en aucun cas aggraver leurs malaises, qu'il s'agisse d'étouffements ou de nausées. Si vous devez être quotidiennement dans le voisinage d'une dame qui porte la vie, vous pourrez discrètement vous renseigner auprès d'elle et éventuellement, si aucune objection n'a été formulée, vous pourrez discrètement vous parfumer d'une senteur légère.
Le deuil bannit le parfum. Certaines traditions voilent les miroirs parce que le deuil n'est pas le temps de la vanité et de la coquetterie et on serait bien avisé de s'en inspirer et de ne porter aucun parfum par respect pour ceux qui ont perdu un être cher lorsqu'on rend visite au défunt ou lorsqu'on assiste aux funérailles, exactement comme on revêtira un vêtement sombre et sobre puisque, en dehors de cercle familial restreint, le grand deuil ne se porte plus. En signe de respect, vous veillerez dans les semaines qui suivent les funérailles à soigneusement éviter de porter des parfums trop opulents en présence de gens encore dans l'affliction et par dessus tous vous vous interdirez absolument de porter en leur présence un parfum qui leur rappellerait le défunt.
En ces circonstances, la seule chose parfumée autorisée sera un mouchoir de baptiste ou un carré Hermès imprégné d'un soupçon d'eau de Cologne, enfermé dans un réticule hermétique, que vous pourrez aller respirer "at the powder room" si vraiment vous ne pouvez vous en passer.
Cimer ;) (ça veut dire merci chez les gueux que nous autres, jeunes nous cotoyons)
RépondreSupprimerOuais perso je peux pas me parfumer dans les hopitaux. J'ai eu une période où j'y allais tous les jours, et l'odeur de l'hpoital m'a vraiment choqué, et j'aurais même pas supporter Shalimar. Ou alors Dans Tes Bras à la limite. En enterrement, un pshcit de L'Heure Mystérieuse, c'est vraiment bien je trouve. Tout à fait dans le truc, discret comme il faut, et avec de la tenue.
Sinon, ya des jours où j'aime pas me parfumer. Le jeudi souvent... allez savoir pourquoi...
J.
Perso traumatisme avec Giorgio que j'aime bien mais qui pour moi rime avec visite de ma mère à l’hôpital et cancer du sein, parce que c'est le parfum que j'ai senti à ce moment-là. (plusieurs fois)Ben, chaque fois que je le re-sens, c'est à çe que je pense... Donc, ce parfum, j'ai du mal quand-même maintenant.
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