Encens et Lavande fut un énorme coup de cœur, la seule lavande que j'ai jamais portée avec plaisir. Le parfum me plongeait immédiatement dans une église ou je contemplais les volutes bleutée de la fumée d'encens qui tournoyait dans la lumière des vitraux, rafraichie par l'odeur des champs de lavande tout proches qui entrait par la porte ouverte derrière moi. Moment de contemplation, de solitude, de prière et de dialogue intérieur. J'aimais ce parfum qui pour certains évoquait un peu trop les messes de leur enfance. Je me lovais dedans comme dans un plaid, douillet, à l'abri du monde.
Aujourd'hui, les choses ont bien changé. Encens et Lavande évoque pour commencer un salon de barbier, provincial, désuet, plutôt cheap. L'encens est une discrète et froide note au départ, presqu'imperceptible, qui monte peu à peu, se réchauffe, finissant par évoquer le souvenir du parfum que je connus jadis. Mon curé chez le barbier, ça fait nettement moins rêver. Un parfum à envoyer au cimetière.
Encens et Lavande, Christopher Sheldrake pour Serge Lutens, Salons du Palais Royal, 1996
J'ai toujours trouvé dans ce parfum une note de poudre de curry sèche en final. C'est pas dérangeant mais...
RépondreSupprimerPour moi les Lutens sont de beaux portraits comme des parfums d'ambiance: Un Bois Sépia, La Myrrhe, Fumerie Turque...) mais je les trouve importables.
Allez savoir...
Je comprends tout à fait le côté importable, il y en a fort peu que j'ai porté ou eu envie de porter. Sans pouvoir vraiment me l'expliquer non plus. Peut-être cela fait-il partie de la cohérence de la marque? (mauvaise langue que je suis)
SupprimerEncens et Lavande n'a rien d'alimentaire sur moi. Mais la note de curry, chez Lutens, c'est assez fréquent... Donc peut-être ai-je de la chance pour une fois?