Par Nez-Lik, votre conseillère Bon goût & Art de vivre
Pour son dernier-né dans la collection
exclusive, Serge Lutens se serait inspiré de Billie Holiday, qui avait pris
l’habitude de disposer dans sa coiffure des fleurs de gardénia.
Cette fleur blanche opulente, avec ses accents
« mat », vert, champignon / gazoline, constitue le point de départ de
la fragrance qui se révèle très évolutive et très différente selon la peau qui
la porte.
Certaines laissent exprimer des facettes
boisées sombres, ou bien développent la note verte / champignon, me rappelant
parfois la dualité tubéreuse / boisé cannelle que l'on retrouve dans Cèdre. Sur
moi, le parfum s’éclaire peu à peu jusqu’à prendre un éclat fruité et lumineux
de fleurs et de fruit jaune, délicatement confituré et parfumé, où l’on sent
poindre un léger effet fumé.
A mes yeux, c'est ce fruit, ce fruit
étrange chanté par Billie, qui constitue la trame de la fragrance :
opposition entre le départ presque amer et légèrement toxique du gardénia et la
clarté fruitée de la note de fond, faisant écho à la mélodie sombre de la
chanson et à la luminosité de la voix perçant à travers le piano. A écouter
sans modération dans l'humeur mélancolique des dimanches soirs, lové dans un
canapé Chesterfield avec un verre à la main,
un nuage de Voix Noire dans la pièce, et pourquoi pas, un gardénia dans
les cheveux...
Une voix noire, Christopher Sheldrake pour Serge Lutens, Salons du Palais Royal, 2012
Merci à Nez Lik qui joua les envoyée spéciale de charme et de choc!
RépondreSupprimer