Émilienne d'Aleçon Reutlinger |
La Fleur d’Oranger selon Lutens se débarrasse de ses
attributions traditionnelles qui la voue aux enfants innocents et au vierges
marchant à l’autel pour redevenir la séductrice impudente que la nature à créée. Sentie dans
une plantation à Murcie, elle m’enchante de sa langueur de fleur blanche qui en
mourant exhale des relents rappelant la chair faisandée…
Dans le flacon de
Monsieur Lutens, je la retrouve enfin, ornée d’épices, entourée de ses sœurs blanches,
tubéreuse et jasmin, infiniment belle, parée de bijoux insolites et de robes
extravagantes, brillant de mille feux, théâtrale et belle. C’est une fille
fleur 1900, une femme fatale Modern Style, vénéneuse et narcotique qui envoûte tous les hommes sur son passage, n’en aimant aucun, ne respectant que la
comédie de l’amour. Assurément, un tel parfum demande du cran, s’assume. Un
vrai parfum de cocotte, à la fois beau, provocant et quelque peu indécent.
Fleurs d’Oranger, Christopher Sheldrake pour Serge Lutens,
1995
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